Jeux à la rivière ( jeudi et vendredi 27 et 28 mars)

Vendredi 21 mars, c'est le printemps!

Oui, nous avons vraiment de la chance d'être arrivés ici, chez Denis et Valérie, au " hasard" des chemins. Tout y est paisible, la roulotte est plantée dans une petite clairière au milieu des chevaux de trait. Nous sommes réveillés par le chant du coq, le braiement étrange de la mule et celui habituel de nos ânesses. Pas de bruit de moteur... Vers 8h30, un ou deux chevaux quittent leur pré pour aller travailler au champs. Denis les mène toujours avec le même calme. Les arbres se couvrent de leur feuillage vert tendre et la terre est réveillée en douceur par les passages des outils tractés par les chevaux : cultivateur canadien, herse, outil à disques pour faire des buttes. C'est tout un art de vivre qui est cultivé ici en même temps que les légumes. Des gestes oubliés sont réappris, la mémoire de  pratiques ancestrales est entretenue. Pour Denis et Valérie, travailler en traction animale, ce n'est pas du folklore mais un choix raisonné d'une manière de cultiver. En plus des légumes, Valérie cultive les plantes nécessaires à ses préparations : camomille romaine, calendula, romarin et herbes dont elle fait des sirops, des huiles essentielles, des crèmes pour la peau... Comme pour Valéry et Agatha, (nos autres copains maraîchers), les produits sont vendus dans un magasin partagé avec une dizaine de producteurs locaux. Chaque producteur y assure une permanence, une ou deux fois par mois.

En outre, nous sommes entourés de personnes d'expérience qui nous permettent d'améliorer notre équipage. Nous avons réfléchi, avec Denis, Hervé le ferronnier et Mr Noyer, un "homme de chevaux" de 84 ans qui a attelé toute sa vie, à une façon d'ajouter une balance qui permettra de solidariser les palonniers et d'équilibrer les forces de nos deux ânesses. Cet ajout devrait inciter Mathilde à avancer davantage dans les traits, bref à travailler un peu plus!

Hier nous avons donné un coup de main en famille à la plantation des oignons. C'était très chouette de participer ensemble. Siméon était très assidu au travail. Le soir, nous sommes rentrés un peu courbaturés, surtout Stéphane et moi! 

Ce matin, nous avons encore exercé Mathilde et Suzy aux longues rênes. Nous leur avons fait tirer la herse dans le sable... Bientôt elles seront prêtes à travailler au champs elles aussi!

Traction animale (mardi 18 mars)

Lundi, nous sommes partis de chez Valéry et Agatha pour aller chez Denis, un professionnel de la traction animale. 

Nous y avions déjà passé l'après midi jeudi dernier et assisté à la préparation d'une parcelle au cultivateur canadien avec la jument de trait "comtoise ardéchoise" Youla.

Stéphane avait même eu l'occasion de tenir les guides sous le regard de la mule surnommée "l'artiste".

Cette fois, nous y voilà en famille... MH

Siméon :

Mardi matin , nous avons accompagné Denis au champs . Il a hersé la terre avec l'aide des chevaux 

Passe-partout et Youla . C'était difficile car la terre était dure.

Ensuite , nous sommes  allés au village de Bonlieu sur Roubion, voir une répétition de cirque .

Après-midi , l'apiculteur est venu visiter ses ruches, juste à coté de la roulotte et nous avons reçu 

une leçon d'apiculture .

Nous avons même goûté un peu de miel et mâché de la cire. C'était comme un chewing-gum !

Pour terminer la journée, Papa et Maman ont fait travailler Mathilde et Suzy aux longues rênes avec les

conseils de Denis. J'ai aussi entraîné Plume à l'agility.

Stef:

Et dire que seule l'activité avec Denis était programmée, vive l'imprévu et les belles rencontres au hasard. J'ai même  pu faire un peu de menuiserie avec la scie circulaire artisanale du cirque...

Sur les routes de la Drome provençale (jeudi 13 mars 2014)

Nous naviguons à travers une région contrastée dans ses pratiques agricoles : un soir, nous nous arrêtons chez un gros producteur de semences céréalières en agriculture conventionnelle, le lendemain dans un centre agro écologique. Le surlendemain, c'est à côté d'un élevage intensif de poules pondeuses que nous "plantons" la roulotte. L'agriculteur nous fait la visite... 

En voilà la représentation de Siméon..

Et aujourd'hui, nous sommes chez Valéry et Agatha, elle enseignante, lui reconverti dans le maraîchage. Nous nous sentons tout de suite bien ici. Siméon et Malou se font des copains. Avec Félix, Abel et Nina, ils jouent aux petits tracteurs sur un tas de sable. C'est très sérieux, ils sont en train de créer ensemble la plus grosse ferme bio d'Europe! Nous, on aime bien les petites fermes pourtant... J'oublie de dire que Plume aussi s'est fait une copine  : Bobine, une adorable chienne border collie. Aujourd'hui, nous irons voir Denis, un pro de la traction animale qui travaille aussi en maraîchage, nous lui demanderons conseil pour perfectionner notre attelage à nous.

Marins d'eau douce et maraîchers en herbe (vendredi 14 mars)

Vendredi, les enfants se sont réveillés avec un projet précis pour la journée : terminer le radeau commencé la veille et le mettre à l'eau dans le ruisseau. Va-t-il flotter?

Une fois les bidons fixés, première embarcation concluante!

Et pendant ce temps, Stéphane bine les oignons et je nettoie les fraisiers avec Agatha.

Mi-figue, mi-raisin (lundi 10 mars)

Non, il ne va pas s'agir d'une rubrique culinaire ni "agriculturelle" mais bien d'un article sur les contrastes qui rythment nos journées.

Depuis le retour du soleil, les nuits sont encore proches de zéro degré alors que la journée nous prenons de bons coups de soleil en t-shirt.

Hier matin, le propriétaire du centre hippique où nous avons passé la nuit après un accueil mitigé vient nous présenter sa vision des choses: il faut préparer son itinéraire, on n'arrive pas à l'improviste, il faut avoir la liste des étapes, des vétérinaires et médecins le long du parcours, surtout avec des enfants, "et vos ânes, ils ont des papiers"?...

MH n'aime pas trop se faire remonter les bretelles mais nous retiendrons surtout qu'à la fin, il nous aidera à déplacer la roulotte, en nous racontant ses souvenirs de jeunesse d'attelage. Il avouera même être un peu jaloux de notre aventure et finira par un "bon voyage mes amis!".

Hier encore, journée de marche difficile, les ânesses n'en font qu'à leur tête, Plume aboie beaucoup sur elles et veut leur mordre les jarrets. Elle finit par se prendre un coup de sabot, elle va bien mais n'a pas l'air d'avoir compris... 

Un peu crevés, nous arrivons près d'une ferme et sans trop y croire allons à la recherche de quelqu'un pour nous indiquer un endroit pour la nuit. Et magie, c'est un gite, les propriétaires sont super sympas, il y a un grand parc clôturé pour les ânes et nous pouvons disposer de la salle de bain, faire une lessive,... Ouf, on va pouvoir se remettre de nos émotions. Ah, j'oubliais, je dois encore faire du stop pour aller chercher la roulotte. Et contrairement à la veille, ça roule, une première voiture m'amène à Crest, une deuxième fera le détour pour aller jusqu'à la roulotte. 

Booinng!!! (Samedi 8 mars)

Les enfants s'entendent bien avec Clément, Antoine et Valentin chez qui nous avons "planté la roulotte". Malgré les quelques heures passées à trampoliner la veille, ils en veulent encore. Nous décidons de prendre notre temps et de les confier pour l'après-midi à Alex (la maman, qui fait école à la maison depuis 3 ans). 

MH et moi partons donc avec les ânesses vers 15h (un peu tard...) Après 3 heures de marche et une belle promenade, nous arrivons au centre hippique visé mais il faut que je retourne rapidement récupérer les enfants et la roulotte. La route est déserte, pas une seule voiture, je décide donc de partir à pied et il n'y a vraiment personne. Je devrai faire les 4 kilomètres jusqu'à la grand route en courant puis deux fois du stop pour arriver juste à l'arrivée de la pénombre. Les enfants sautent toujours, ils n'ont pas vu le temps passer (moi bien, je n'ai fait que courrir après). On ne s'attarde pas mais trop tard, il fait nuit noire. En retard pour en retard, dans le noir pour dans le noir, on prendra même le temps de s'arrêter au camion pizza que l'on croise sur le bord de la route, ça nous reconfortera et ça nous évitera une vaisselle dans le noir...

Une heure et demi après l'avoir quittée, je retrouve MH qui commençait à s'inquiéter. Il va falloir améliorer la technique...

Le lendemain, nous ferons connaissance avec les locataires du gite: un jeune couple qui revient de un an et demi de voyage en vélo à travers l'Afrique et pour qui la famille avait organisé les retrouvailles.

En route vers la plaine (jeudi, vendredi, samedi et dimanche 9 mars)

Depuis vendredi, nous cheminons à pieds pour quitter petit à petit les montagnes et rejoindre la plaine du Rhône. 

Nous avons quittés la vallée de la Gervanne à Blacon pour retraverser la Drôme vers le pas de Lauzens. Par les petits sentiers, nous sommes arrivés hier soir à Roche Colombe. Les montagnes sont derrière nous et la vue s'ouvre sur la plaine et au loin les montagnes de l'Ardèche. Depuis jeudi, le soleil est avec nous, Malou a déjà ressorti les sandales! Sur notre chemin, nous continuons à rencontrer de belles personnes... Un jour, c'est Mathilde, César et leur petite Nina qui laissent pour nous leur maison ouverte pour nous permettre de prendre une douche, le lendemain, c'est une famille sympa, où Siméon et Malou passent l'après midi à jouer dans le trampoline avec Clément et Antoine... Tandis que Stéphane et moi marchons avec les ânesses.

La vie amoureuse de Mathilde (jeudi 6 mars)

Jeudi matin, réveil  à Egluy au dessus du champ de noyers...

Une magnifique journée de marche au soleil s'annonce!

Mathilde a traversé les paysages grandioses avec entrain et lorsque nous arrivons au village de Vaugelas où nous comptons faire étape, elle semble assez décidée sur la direction à prendre. Effectivement, elle nous guide tout droit vers la prairie de deux élégants ânes gris. Et là les choses s'accélèrent, les deux compères passent à travers leur clôture pour rejoindre nos ânesses. Nous essayons de les maîtriser mais leur élan est trop fort, et finalement nous ne trouvons pas d'autre solution que d'amener Mathilde et Suzy dans leur parc et d'enfermer les quatre ensemble. Mathilde ne résiste pas longtemps aux avances du plus grand des deux... Nous qui pensions lui présenter un beau baudet du Poitou, son choix s'est porté sur un beau berger de Provence. Nous attendrons pour vous conter la suite de l'histoire : "ils vécurent heureux et ....???"

Pour l'heure, ce vendredi matin, nous allons essayer de lever le camp au plus vite avant que les deux zouaves ne s'échappent de nouveau! 

L'hiver se prolonge un peu (lundi et mardi 3 et 4 mars)

PAprès notre première journée sous un ciel clément, le réveil lundi matin est un peu rude : la neige est à 50 mètres... Brrr... dur dur de quitter les couettes, heureusement qu'il y a notre petit poële à bois. Sinon, la première nuit à 5 dans la roulotte s'est bien passée. Plume est sage et propre, juste qu'il vaut mieux ne pas laisser traîner une chaussette à sa portée... 

Les ânes sont contents de retrouver un pré et profitent de l'étape malgré la pluie et le froid...

Nous resterons deux jours sur place à attendre une météo plus propice à la randonnée. Après-midi nous profitons de l'éclaircie pour accompagner Carine, qui monte les vaches dans la montagne auprès de ses ânes. 

Nous faisons la connaissance de Plume qui est adorable. Elle répond déjà à son nom. Malou l'apprivoise petit à petit.

Et pour s'occuper dans la roulotte, Siméon et Malou apprennent le crochet!

Concours de la plus longue chaînette!